Qui est vraiment Angela Merkel, classée femme la plus puissante du monde
neuf fois en onze ans par le magazine Forbes ?

Dans le numéro de mars 2015 de Vanity Fair,
George Packer retrace le parcours d’une
enfant «empotée» d’Allemagne de l’Est devenu
un animal politique aussi redoutable qu’Obama et Poutine.
La vraie vie de la femme la puissante au monde :
Extrait
Commentaire:
Une bibliographie de 16 pages – ni trop long ni trop court – qui nous, Français et Allemands, apprend les multiples facettes de sa vie (photo de la jeune Angela nue incluse !).
L’article se construit essentiellement sur des citations
- « Obama, c’est Merkel en mieux habillé » (Bernd Ulrich, directeur adjoint de la rédaction du DIE ZEIT) ou encore
- » Si vous vous mettez en travers de son chemin, vous êtes mort. Elle n’a rien de pépère. La liste est longue des mâles qui croyaient se débarrasser d’elle et qui ont fini dans l’autre monde » (John Kornblum, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne)
étant donné que Mme Merkel n’accorde pas d’interview aux journalistes étrangers.
Après des informations concernant sa jeunesse vécue en RDA, George Packer tend à expliquer comment
« une triple anomalie :
- femme (divorcée, remariée et sans enfant),
- scientifique (chimie quantique) et
- Ossie (originaire d’Allemagne de l’Est) » arrive à la tête du gouvernement allemand.
« Sa décision de se lancer en politique est le mystère central d’une vie opaque….
le moteur d’Angela Merkel est « un instinct pour le pouvoir qui selon lui est la caractéristique principale de cet animal politique » (d’après Karl Feldmeyer, Frankfurter Allgemeine Zeitung). »
Sont également évoqué ses relations avec
- Poutine (« Ne faites jamais confiance à ce type » dixit Merkel) et
- Obama qu’elle trouve pendant ses premières années « sentencieux, solitaire et incapable de construire des alliances » avant de leur « découvrir de points communs : tous deux sont analytiques, prudents, pince-sans-rire, distants »
ainsi que des anecdotes sur sa vie privée volontairement modeste
« elle réside toujours à Berlin, dans un appartement à loyer encadré »… et ordinaire
« Un de mes amis s’est un jour trouvé assis à côté d’Angela Merkel dans un salon de coiffure,… ils n’ont parlé que de cheveux ».
Pour conclure, on peut citer Peter Schneider qui dit à propos du génie d’Angela Merkel :
« elle a effacé les lignes entre les partis » en s’appropriant leurs thèmes.
Quasiment le même article est paru en Anglais en janvier 2015 chez Vanity Fair : version anglaise
Kritische Betrachtung der Urlaubsziele von Angela Merkel (sowie anderer deutscher Politiker), Zeit Online 9 avril 2015