Mémoires – Beate et Serge Klarsfeld, livre

41K8-agTsHL._SL160_Leur couple est une légende, leur biographie une épopée. Pourtant, rien ne prédestinait cette fille d’un soldat de la Wehrmacht et ce fils d’un Juif roumain mort à Auschwitz à devenir le couple mythique de « chasseurs de nazis » que l’on connaît.
Leur histoire commence par un coup de foudre sur un quai du métro parisien entre une jeune fille au pair allemande et un étudiant de Sciences Po.
Très vite, avec le soutien de Serge, Beate livre en Allemagne un combat acharné pour empêcher d’anciens nazis d’accéder à des postes à haute responsabilité.

Sa méthode : le coup d’éclat permanent.
Elle traite ainsi de nazi le chancelier Kurt Georg Kiesinger en plein parlement, puis le gifle en public lors d’un meeting à Berlin, geste qui lui vaut de devenir le symbole de la jeune génération allemande.
Leur combat les conduit aux quatre coins du monde.
En France, ils traînent Klaus Barbie devant les tribunaux et ont un rôle central dans les procès Bousquet, Touvier, Leguay et Papon. Ni les menaces ni les arrestations ? notamment lors de leur tentative d’enlèvement de Kurt Lischka, ancien responsable de la Gestapo ? ne parviennent à faire ployer un engagement sans cesse renouvelé jusqu’à aujourd’hui.
Dans cette autobiographie croisée, Beate et Serge Klarsfeld reviennent sur quarante-cinq années de militantisme, poursuivant par ce geste leur combat pour la mémoire des victimes de la Shoah.

Mein Kommentar : UNFASSBAR ! Mir war bis zur Lektüre dieses Buches nicht bewusst, dass von Frankreich verurteilte Befehlshaber des Naziregimes unbehelligt nach dem Krieg in Deutschland leben und sogar Karriere machen konnten. Diese Memoiren haben mir einen wichtigen Teil deutscher Nachkriegsgeschichte erschlossen.

Le livre est disponible dans notre bibliothèque

Lire aussi :  Gespräch mit Beate und Serge Klarsfeld

Sur le même sujet – côté allemand –  voir : Im Labyrinth des Schweigens

Auszug zu Angers :

Serge Klarsfeld (p. 403) : « Hans-Dietrich Ernst a été condamné à mort quatre fois par contumace. Il était Kommandeur de la Sipo-SD à Angers de 1942 à 1944 et couvrait 8 départements. Il avait en 1944 commandé le sinistre Kommando Ernst dans les Vosges. Son bilan : la déportation de 8463 personnes, dont 3773 ne sont pas revenues, ainsi que celle de 800 Juifs du convoi n° 8 du 20 juillet 1942 parti d’Angers.
Ce convoi rassemblait des Juifs de l’ouest de la France et, pour le remplir, Ernst a court-circuité les directives reçues en y incluant plus de 200 Juifs de nationalité française.
Il vivait dans le nord de l’Allemagne, à Leer, où je suis allé l’identifier. Il était avocat et notaire. Je l’ai fait rayer du barreau et inculper, mais il est mort avant son procès d’une chute dans son escalier. »

 

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